l'auteur

Biographie

1969 : naissance dans la Manche.
1987 : études à Paris 8 et début de la pratique
        photographique (photographie urbaine et paysage)
1993 - 1994 : Maîtrise et CAPES d’arts plastiques ;
        devient professeur d’arts plastiques
1997 - 2002 : Vit de petits boulots en Islande, d'abord à
        Reykjavik, puis dans un village de pêcheur au nord
        du pays ; très longues marches à travers le pays
2002 : retour à Paris et à l'enseignement
2016 : installation à Chalon-sur-Saône

LA PHOTOGRAPHIE

Mon travail photographique tend vers deux directions divergentes et complémentaires. D’un côté la VILLE, associée le plus souvent à une présence humaine rare, est considérée comme le théâtre de nos réalités quotidiennes. L’homme y apparaît en général comme un simple passant qui s’inscrit par hasard dans un certain décor. La ville est pour lui un "ici-bas" désenchanté et prosaïque, un espace fractionné dans lequel il attend (on ne sait quoi), ou marche (vers on ne sait où). Du regard cependant naît l’esthétique. Reste au photographe à saisir, par le cadre et l’instant, l’équilibre contrapuntique du personnage et de son décor.

Quant au PAYSAGE, souvent lié à la pratique de la grande randonnée, il exprime une forme de quête. La nature apparaît ici comme le lieu de certains idéaux - liberté, virginité, beauté - devenus aujourd’hui quelque peu illusoires, au point de relever presque du mythe. La photographie de paysage prélève des fragments d’espaces qui, dans l’œil du photographe, sont autant de reflets de cette nature mythifiée. C’est un peu comme si, en allant à la recherche de ces images, on puisait au fond de notre imaginaire, de nos fantasmes, ou de notre mémoire ancestrale, afin de trouver l’écho d’une réalité primitive. C’est en quelque sorte une quête de l’origine rêvée du monde. Parfois, cette quête me conduit vers des horizons vides. Cadrer est alors une opération consistant à emporter pour soi une part d’infini.

L’EXPÉRIENCE ISLANDAISE

Il y eut d’abord un séjour de deux semaines autour de l’Islande en 1996. L’impression fut si vive que l’année suivante je pris un congé sabbatique. Le projet consistait à revenir pour un temps en Islande, puis de continuer l’aventure jusqu’en Chine. Toutefois, quatre mois de pérégrinations à travers l’île, de juillet à novembre 1997, avec tente et sac à dos, eurent raison de mes autres fantasmes d’évasion. J’y restai finalement quatre ans.

A Reykjavik, j’appris l’islandais à l’université tout en travaillant sur des chantiers de travaux publics. Ville d’excès et d’ennui, je m’en lassai vite et partis m’installer deux ans à Bildudalur, petit village de pêcheurs dans les Fjords de l’Ouest. J’y partageai mon temps entre le travail à l’usine, des activités créatives et des promenades dans la nature. C’est également à cette période que débuta ma collaboration avec le Musée des Traditions Populaires de Hnjotur.

LA NATURE ET LA PHOTOGRAPHIE

L’Islande se révéla à moi comme un lieu où devenait possible la recherche d’une image qui soit comme échappée de la Création, l’image d’un espace entièrement autonome, souvent nu, et parfois enchanté. Elle initia une démarche qui se poursuivit à l’occasion d’autres voyages. La recherche d’une telle image - qui se trouve rarement depuis le bord de la route - implique la traversée à pied de territoires inexploités par l’homme. Aussi cette démarche photographique va-t-elle de pair avec l’expression d’un désir de liberté. Celui-ci se manifeste également de façon littéraire, parfois, par la rédaction in situ d’un journal de voyage.

D’une façon plus générale, mon approche du paysage oscille entre : d’une part, le désir d’un espace sans bornes, qui place le spectateur devant une étendue pleine et entière, non fractionnée, non fonctionnalisée, et qui l’ouvre à la dimension illimitée et inconnue du monde, à son extension vide et mystérieuse ; d’autre part, la recherche d’une image qui corresponde aux tentatives de reconstitution, par la poésie, la peinture ou la musique, d’un enchantement de la nature; et enfin, le sentiment crépusculaire et nostalgique qui émane d’une nature rurale ou suburbaine, modifiée par l’activité humaine, où se ressent la perte de l’épanouissement originel, mais dans laquelle néanmoins continue d’œuvrer une poésie secrète, voire une résilience inquiétante pour l’homme.

~ EXPOSITIONS PHOTOGRAPHIQUES ~

2020 : la Chapelle du Carmel, Chalon-sur-Saône,
        du 27 avril au 17 mai (personnelle)
2019 : Rencontres photographiques du 10ème arr.,
        du 14 / 10 au 16 / 11 - Espace Jean Verdier,
        Paris 10ème (collective)
2019 : Halle Ronde de Givry (Saône et Loire),
        du 27 août au 8 septembre (collective)
2016 : Galerie Caroline Tresca, Paris 6ème (collective)
2014 : Galerie Photo 12, Paris 4ème (collective)
2010 : Galerie Alexandra Garrigues, Paris 11ème (personnelle)
2008 : Musée de Stara Zagora, Bulgarie (personnelle)
2005 : Rencontres photographiques du 10ème arr.,
        mairie du 10ème, Paris (collective)
2004 : Festival Off de "Chroniques Nomades", Honfleur
        (collective)
2003 : Galerie Baudoin Lebon, Paris
        (collective - lauréats du concours AGFA)
2001 : Perlan, Reykjavik, Islande (collective)
2000 : Musée de Patreksfjördur, Islande (personnelle)

~ PRIX ~

2002 : 2ème prix du Grand Concours AGFA,
        catégorie "Portfolio" (sur l'Islande)
2003 : 3ème prix du Grand Concours AGFA,
        catégorie "photo unique" (sur l'Italie)